vendredi 30 août 2013

Pourquoi suis-je la seule (conne) à rouler à droite sur l'autoroute ?


300km d'asphalte...4h soient 240 min le cul sur le fauteuil, les pieds au plancher, les yeux sur le compteur, les oreilles bourdonnantes...
Pourquoi bourdonnantes ? Parce que ma Titine (je suis sûre que je ne suis pas la seule à baptiser ma voiture ainsi) a eu la bonne idée de me faire un caprice : "à quoi bon avoir une vitre qui descende et monte si tu mets toujours la clim". Pas faux ! Résultat de son caprice : le mécanisme de la fenêtre est mort, dead, kaputt, HS. A en croire les forums auto, le petit bouton vaut la bagatelle de 300 euros, main d’œuvre comprise. Comme vous l'aurez compris, je renonce à le changer. En contrepartie, à 130 km/h le vent s'engouffre dans la petite fente que crée la fenêtre à force de subir le poids de l'attraction.
Je disais donc que mes oreilles bourdonnaient à cause de ce petit vent, mais j'avoue aussi, à cause de mes gueulantes. Aussi girly que ma tenue pouvait être aujourd'hui, mon langage a quelque peu dérapé. Faute à qui ? Ces imbéciles de conducteurs qui n'ont plus aucun souvenir de leurs heures de code et qui ont décidé de s'installer sur la file du milieu. Je m'adapte alors. Je deviens championne de slalom, je double par la gauche et je me rabats gentiment sur la file de droite complètement déserte ! En même temps, je leur montre d'un petit geste que la file de droite n'est pas réservée aux véhicules lents mais aussi aux c....comme eux - je m'auto-censure oui.

Quelles conclusions tirerait le magazine Psychologies des conducteurs en fonction de la file sur laquelle ils roulent ? Moi en tout cas, voici les miennes :
Roulent sur la file de droite : les pauvres conducteurs en conduite accompagnée, avec une mère hystérique, persuadée d'avoir les doubles commandes - les bourrés ou éméchés qui espèrent que la bande vibrante les maintienne éveillés jusqu'à la sortie de l'autoroute - les bons pépères de la conduite pour qui rouler à 130 km/h n'a aucun intérêt - et MOI

Roulent sur la file du milieu : les étrangers - les nanas qui conduisent la voiture de monsieur et qui n'ont pas le compas dans l’œil, du coup en choisissant la file du milieu, il y a de la place de chaque côté  (on ne sait jamais) - le 3ème et 4ème âge pour des raisons liées à leur vision

Roulent sur la file de gauche : tous les mecs complexés, fiers de leur voiture - les trafiquants de drogue et encore MOI quand je suis contrainte de doubler la pouffiasse qui roule au milieu.

Sinon, je vous rassure. J'ai tous mes points. Je n'en ai jamais perdu un seul. En 18 ans de conduite, je n'ai eu que 2 procès verbaux pour des stationnements. J'ai renoncé à coller au cul des voitures il y a une bonne dizaine d'années, après avoir ôté le caisson de basse de mon coffre et cessé de mettre les Spice Girls à fond les watts. A présent, les Twins se chargent de faire le bruit de fond.
En bonne mère de famille, je montre l'exemple : pas de grossièreté en présence des enfants - je me mords la langue - courtoisie et calme au volant !

Je suis crédible ?
Louloutte

jeudi 29 août 2013

Celle dont on ne doit pas prononcer le nom

Pas de panique. Je n'ai ni casier judiciaire, ni le FBI aux fesses, ni mangé le dessert de mamie lors de ma dernière visite à la maison de retraite.

Je tiens juste à ma tranquillité, c'est tout.

J'avais un blog, sur lequel je racontais beaucoup de moi-même. Un jour, j'ai eu un travail, un truc auquel je n'osais plus trop croire après tous ces mois de galère. Un vrai travail, je veux dire, avec des collègues, des horaires, des tickets restau, une fiche de paie mensuelle avec un revenu, sinon excitant, au moins décent. Un vrai travail avec, néanmoins, un gros point noir: à la tête de l'entreprise, un homme, que je nommerai Albert, qui n'a pas tous les filtres, comme dirait une amie.
Albert, donc, est un mélange des pathologies existantes. Un peu mytho, pas mal pervers, beaucoup psychopathe.

Dans la logique des choses, j'aurais dû m'épancher sur ce phénomène étrange qui pourrissait nos journées et douchait l'enthousiasme de tous. J'ai préféré m'autocensurer. Les mois ont passé, j'ai laissé mon espace sur la toile en friche, tout en rêvant d'y retourner. Mais mon nom était gravé au fer rouge dessus, un clic sur Google et j'étais démasquée, y compris de mes nouvelles relations professionnelles qui n'auraient pas manqué de s'étouffer en découvrant la véritable facette d'Albert.

C'est le jour où il m'a expliqué que je buvais trop de thé, et que cela avait un impact sur mon psychisme, que j'ai réagi: ou je lui mettais ma thermos dans la tronche (risqué, en plus, c'est dommage de gâcher du Mariage Frères), ou je me lâchais autrement.

Ici, par exemple.

Alors, si vous étudiez le harcèlement moral en entreprise, vous tomberez peut-être sur cette page. Vous en déduirez sans doute que le plus fou n'est peut-être pas celui qu'on croit.

Si vous cherchiez du cul, comme le précisait Louloutte, vous allez être déçus. J'ai tendance à dire "no zob in job", et de toute façon, nous serions trop peu de survivants pour envisager quoi que ce soit à tendance grivoise, sachant qu'en outre, j'ai ce qu'il faut à la maison, merci bien.

Pour le reste, que dire? Je suis plutôt dans la partie haute de la trentaine, j'ai trois cheveux blancs (si, parole de ma coiffeuse) et je suis, comme Louloutte, assise le cul entre deux chaises. Ma première, c'est mon statut de maman d'un loulou de 10 ans, séparée du papa mais bienheureuse en amour depuis, pseudo-scribouillarde bientôt en recherche active - je vous expliquerai.

Ma deuxième chaise, c'est celle d'une femme qui n'a pas abandonné l'idée de reconversion dans l'accueil, la restauration, le commerce... et dont le rêve est de passer un CAP pâtisserie, pour construire, enfin, ce lieu rêvé.

L'équilibre entre les deux est précaire. Albert m'a secouée et je continue de me sentir bousculée de partout. En attendant, je me rattrape à la branche et je me réjouis d'avance de vous retrouver, accompagnée par Louloutte!

mercredi 28 août 2013

Louloutte se dévoile


Histoire de me dévoiler un peu plus, voici mon portrait. Brossé par moi-même,  je pense qu’il sera très vite scribouillé par La Teigne !

Trentenaire, mais petite précision : dans la première partie de la dizaine, même si c’est pour peu de temps. Il n’empêche que les cheveux blancs sont déjà arrivés. Je me console en me disant que c’est normal. J’ai l’avantage que sur une blonde, ça se voit moins que sur une brune, non ? En contrepartie, je n’ai pas de rides (juste une, mais je suis assise dessus).

Maintenant que les présentations physiques sont faites, passons à notre nom de blog : le cul entre 2 chaises. Je reconnais que le côté girly annoncé par La Teigne ne saute pas immédiatement aux yeux. Là c’est plus notre franc-parler à toutes les deux qui ressort aux premiers abords. Et pourtant, le cul entre 2 chaises, c’est bien notre quotidien. 

Ma première chaise : future ex mariée, mère de Twins de 3 ans, sans emploi (à la recherche ça veut bien dire),  la larme facile (dépressive à ses heures perdues, j’aurais pu mettre, mais non, pas complètement), sans domicile (peut-être pas pour longtemps).

Ma deuxième chaise, celle que je vise : divorcée, célibataire, mère de Twins de 3 ans, avec un emploi en CDI (oui, il faut positiver, sinon c’est la tablette de chocolat qui va être en CDD), heureuse, épanouie en tant que femme…

Mes centres d’intérêt : les rencontres humaines, le bricolage, la décoration, le chocolat, les autres.

Pourquoi je me lance à quatre mains dans ce blog ? J’y cherche un peu  une thérapie par l’écriture.  La Teigne et moi sommes de vraies pipelettes sur notre quotidien, nos soucis existentiels, notre façon de faire face aux obstacles. Vous rajoutez entre nous un brunch et les heures s’égrènent sans qu’on s’en aperçoive.  En parallèle, j’adore sa façon d’écrire, son autodérision. Toutes les deux, nous avons besoin d’échanger, de nous ouvrir aux autres pour passer notre cul sur notre deuxième chaise et y rester. 

Alors désolée pour vous, mais vous risquez bien d’être nos thérapeutes. Soyez-en sûrs, nous vous  sommes déjà très reconnaissantes d’être arrivés, là, sur notre blog au nom tordu. D’ailleurs peut-être avez-vous simplement mis « cul » sur Google. Et grâce à notre super référencement, vous êtes là. Que c’est dommage pour vous, nous n’aurons aucune catégorie Cul à vous proposer.  Par contre, vous pourrez lire plein d’autres choses tout aussi amusantes, déconcertantes, frissonnantes, grivoises…

A très vite.
Louloutte

mardi 27 août 2013

Avanti!

Comment cela a commencé ? Une histoire d'échange de mails, l'impression d'avoir trouvé sa sœur de correspondance, l'envie de s'alléger de quelques maux. Un besoin de se soigner par les mots. Lançons un blog!

Un blog? Ce truc qu'ont ouvert des tas d'anonymes pour s'épancher sur leur vie qu'ils imaginent palpitante, et qui n'est rien d'autre que la leur (ce qui, en soi, est déjà pas mal, on est d'accord)?

Oui, un blog.

Certains habitués d'un blog que nous ne pouvons ici citer reconnaîtront sans doute la Teigne. Ils vont maintenant découvrir Louloutte. Amis de la philosophie kantienne, ne rêvez pas! Vous trouverez ici une bonne dose de girly, nombre d'états d'âme à trois balles, quelques considérations hautement mortelles, rien qui élève véritablement votre niveau intellectuel, on préfère prévenir. Les plus sensibles devront supporter l'auto-flagellation, les constantes remises en question et les doutes qui n'en finissent plus. L'idée est simplement de raconter ces petits riens qui nous minent ou nous mettent en joie, ces parcours de combattantes qui n'en finissent plus mais auxquels on finit par s'accrocher fièrement parce qu'en attendant, galère ou pas, on a le sentiment de vivre.

D'exister.

Et de respirer.

Rien que pour ça, ça vaut le coup de tenter l'aventure.

En avant?